Aider les femmes à reprendre leur pouvoir, ça m'habite

Travailler dans une maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, c’est bien plus qu’un métier.
C’est faire la différence chaque jour dans la vie des femmes et des enfants qui y séjournent. C’est améliorer la vie de milliers d’autres qu’on ne croisera jamais, par le simple fait de représenter une lueur d’espoir. C’est s’entourer de femmes fortes, résilientes, courageuses, les épauler et s’en inspirer.
C’est une carrière. C'est une vocation. C’est l’expérience d’une vie.

Un soutien qui
se vit au quotidien

Une journée dans la vie de

Marilie,
intervenante

Il est 16 h, Marilie commence son quart de travail : elle prend les nouvelles de la journée et des familles hébergées. Elle fait visiter la maison à une femme qui est arrivée plus tôt aujourd’hui. Comme elle parle un peu d’espagnol, elle prend le temps de discuter avec un ado qui lui partage ce qu’il a vécu avec son père.

Ce soir, elle anime une rencontre de groupe avec des femmes qui viennent échanger sur leur situation et chercher des outils. Au cours de la soirée, elle reçoit plusieurs appels, dont celui d’une femme qui veut quitter son conjoint : elle discute avec elle de sa situation, de différents scénarios pour assurer sa sécurité et des services offerts par la maison.

Elle finit la soirée avec un bébé dans les bras, pour soutenir une maman qui n’a plus la force de le bercer, après des heures de pleurs. Avant de rentrer chez elle, elle fait le point avec l’intervenante qui prendra le relai. Demain est un nouveau jour, et tout est de nouveau possible pour ces femmes et ces enfants qui, ce soir, dorment en sécurité.

Une journée dans la vie de

Roxane,
intervenante

À peine arrivée, c’est l’heure du temps d’échange en équipe pour se partager quelques conseils sur la situation de femmes et d’enfants qu’elles accompagnent. Une femme doit arriver ce matin avec sa petite fille : Roxane s’organise pour s’assurer que leur accueil soit chaleureux et que leur chambre soit prête.

Sur l’heure du midi, on célèbre la fête d’un enfant dans la cuisine : une résidente a préparé un gâteau. Roxane retourne ensuite l’appel d’une travailleuse sociale qui a des craintes pour une femme, puis contacte une ancienne hébergée qu’elle accompagnera au Palais de justice la semaine suivante. En après-midi, elle a rendez-vous avec une femme qu’elle aide à préparer sa demande d’immigration.

Avant de quitter, elle croise une femme dans la salle de jeu, qui a reçu des mauvaises nouvelles. Roxane prend le temps de jaser avec elle, pendant qu’une intervenante jeunesse s’occupe de son petit garçon, plus loin dans la pièce. En refermant la porte derrière elle, elle ne sait pas de quoi sera fait demain, mais elle sait que sa présence fera la différence.

Une journée dans la vie de

Cassandre, intervenante jeunesse

Cassandre commence la journée par une rencontre avec une maman et son fils de 7 ans : elle leur explique comment vont fonctionner les rencontres qu’elle aura avec le garçon, qui a arrêté de parler depuis quelque temps. Plus tard dans la journée, Cassandre prendra le temps de jouer avec lui, espérant créer un lien de confiance. 

Entre-temps, elle se rend dans une école secondaire où elle a rendez-vous avec une jeune fille dont la mère est aussi accompagnée par la maison, même si elles n’ont jamais été hébergées.

De retour à la maison, elle prépare l’animation d’un groupe avec des ados. Lors de leur dernière rencontre, ils avaient parlé de leur sentiment d’être pris entre leurs deux parents, mais aussi de la violence qu’ils ont vécue. Avec eux, Cassandre aimerait aborder les formes de violence et les conséquences sur les enfants. Ce sera aussi l’occasion de parler de consentement. En semant quelques graines aujourd’hui, elle espère leur donner des outils pour plus tard.

Une journée dans la vie de

Cassandre, intervenante

À peine arrivée, c’est parti pour une réunion d’équipe, où elle et ses collègues échangent quelques conseils sur la situation de femmes et d’enfants qu’elles accompagnent. Une femme doit arriver ce matin avec sa petite fille : commence alors un branle-bas de combat pour préparer leur arrivée.

Sur l’heure du midi, elle passe par la cuisine pour célébrer la fête de deux enfants qui partagent un gâteau préparé par une résidente. Cassandre retourne ensuite l’appel d’une travailleuse sociale qui a des craintes pour une femme, puis contacte une ancienne hébergée qu’elle accompagnera au Palais de justice la semaine suivante. En après-midi, elle a rendez-vous avec une femme qu’elle aide dans la préparation de sa demande d’immigration.

Avant de quitter, elle croise une femme dans la salle de jeu qui a reçu des mauvaises nouvelles. Cassandre prend le temps de jaser avec elle, pendant qu’une intervenante jeunesse s’occupe de son petit garçon, plus loin dans la pièce. En refermant la porte derrière elle, elle ne sait pas de quoi sera fait demain, mais elle sait que sa présence fera la différence.

Une journée dans la vie de

Marilie,
intervenante

Il est 16 h, Marilie commence son quart de travail : elle prend les nouvelles de la journée et des familles hébergées. Elle fait visiter la maison à une femme qui est arrivée plus tôt aujourd’hui. Comme elle parle un peu d’espagnol, elle prend quelques minutes pour discuter avec un ado qui lui raconte sa frustration d’être ici.

Ce soir, elle anime une rencontre de groupe avec des femmes qui viennent échanger sur leur situation et leurs défis. Au cours de la soirée, elle reçoit plusieurs appels, dont celui d’une femme qui veut quitter son conjoint : elle discute avec elle de sa situation, de différents scénarios pour assurer sa sécurité et des services offerts par la maison.

Elle finit la soirée avec un bébé dans les bras, pour soutenir une maman qui n’a plus la force de le bercer, après des heures de pleurs. Avant de rentrer chez elle, elle fait le point avec l’intervenante qui prendra le relais. Demain est un nouveau jour, et tout est de nouveau possible pour ces femmes et ces enfants qui, ce soir, dorment en sécurité. 

Une journée dans la vie de

Roxane,
intervenante jeunesse

Roxane commence la journée par une rencontre avec une maman et son fils de 7 ans : elle leur explique comment vont fonctionner les rencontres qu’elle aura avec le garçon dans les prochaines semaines. Il a arrêté de parler depuis quelque temps et a de la difficulté à gérer ses émotions. Plus tard dans la journée, Roxane prendra le temps de jouer avec lui, espérant créer un lien de confiance. Entre-temps, elle se rend dans une école secondaire où elle a rendez-vous avec une jeune fille dont la mère est aussi accompagnée par la maison, même si elles n’ont jamais été hébergées.

En après-midi, elle retourne à la maison pour préparer l’animation d’un groupe avec des ados. Lors de leur dernière rencontre, ils avaient parlé de leur colère, de leur sentiment d’être pris entre leurs deux parents.

Avec eux, Roxane aimerait aborder les formes de violence et les conséquences sur les enfants. Ce sera aussi l’occasion de parler de consentement dans leurs propres relations amoureuses. En semant quelques graines aujourd’hui, elle espère leur donner des outils pour plus tard.  

Les piliers de mon intervention

Intervention féministe
 

L’approche féministe adoptée par nos maisons repose sur un pilier central : le pouvoir d’agir des femmes. L'intervenante crée avec la femme qu'elle accompagne une alliance faite de confiance, de transparence et d'honnêteté. Elles avancent ensemble, pas à pas, dans un rapport d'égale à égale. 

Solidarité
 

En maison d'aide et d'hébergement, les femmes reprennent du pouvoir sur leur vie à travers la solidarité entre femmes. Les maisons encouragent la mise en commun des expériences, les échanges informels et l'entraide. Cela vaut autant pour les femmes qui demandent l'aide des maisons que pour les travailleuses.

Défense de droits


Les maisons œuvrent à la défense des droits des femmes et de leurs enfants, au niveau individuel et collectif. Les intervenantes les informent et les aident à faire valoir leurs droits. Elles favorisent des espaces d'échanges et de revendications, mènent des actions collectives pour réclamer des changements politiques et sociaux. 

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Maisons d'aide et d’hébergement
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Intervenantes
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Femmes hébergées chaque année 
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Enfants hébergés
chaque année 

Ma vocation en
10 questions 

1. Quel domaine d’études ou d’expertise est demandé? 

La plupart du temps, les maisons recherchent des candidates ayant un diplôme d’études collégiales (DEC ou AEC) ou un parcours universitaire dans un domaine d’étude en lien avec la relation d’aide (travail social, éducation spécialisée) ou les sciences sociales. Il est possible de faire reconnaître les années d’expérience en intervention, sans avoir de diplôme dans le domaine.  

2. Quels sont les différents postes d’intervention? 

Chaque maison organise les postes de façon différente, selon sa taille et les besoins de la population qu’elle dessert. Les postes peuvent être combinés ou partagés entre intervenantes, mais toutes vont contribuer aux tâches liées au milieu de vie. Voici quelques exemples des postes d’intervention les plus courants : 

  • L’intervenante femme est responsable de l’accueil, de l’hébergement et de l’accompagnement des femmes et enfants hébergés.
  • L’intervenante externe soutient les femmes qui n’ont pas besoin d’hébergement et assure les suivis post-hébergement.
  • L’intervenante jeunesse accompagne plus spécifiquement des enfants qui sont aussi victimes de la violence conjugale.
  • L’intervenante mère-enfant intervient auprès des mères et de leurs enfants, selon leurs besoins, pour favoriser le lien mère-enfant.
  • L’intervenante à la sensibilisation met en œuvre des activités de prévention et de sensibilisation à la violence conjugale, dans différents milieux (écoles, organismes communautaires, milieux de travail, etc.). Elle est souvent présente dans les tables de concertation et entretient les relations avec les partenaires. 
3. À quel salaire dois-je m’attendre? 

Contrairement aux mythes liés au milieu communautaire, les maisons d’aide et d’hébergement offrent des conditions salariales compétitives.   

Des échelles salariales permettent de progresser selon son niveau d’expérience d’année en année. L’expérience en relation d’aide est souvent reconnue. 
4. Quels sont les horaires de travail? 

Une maison d’hébergement fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures par jour, 365 jours par année. 

Le travail d’intervention se déroule autant en semaine qu’en fin de semaine, et sur trois quarts de travail : le jour, le soir et la nuit, bien que les tâches varient d’un quart de travail à l’autre. 

Chaque maison organise ses horaires de travail différemment mais la grande majorité des postes auront une combinaison des quarts de travail de jour et de soir ainsi que les fins de semaine. 

Il y a des postes réguliers avec horaires prédéterminés et des postes sur appel. Un poste régulier est généralement de 35 heures par semaine. 

Les travailleuses qui sont sur la liste de rappel d’une maison ont l’occasion de gagner de l’expérience tout en continuant leurs études. Elles ont accès à de la formation continue et ont l’occasion de postuler aux postes ouvrant à l’interne. 

5. Quels sont les bénéfices et avantages sociaux? 

La plupart des maisons offrent de nombreux bénéfices et avantages sociaux : 

  • Assurances vie et invalidité 
  • Assurances médicales et dentaires 
  • Régime de retraite ou de pension 

Le travail en intervention est exigeant et les maisons ont à cœur la santé physique, mentale et psychologique de leur équipe. Ainsi les congés de maladie, les congés personnels et les vacances sont au-delà des minimums prescrits. 

6. Quelle est la mission des maisons? 

La mission des maisons est de veiller à la sécurité des femmes et des enfants victimes de violence conjugale, ainsi qu’à réduire les conséquences de la violence vécue. 

Notre philosophie est basée sur le fait que la violence conjugale est un problème d’ordre social. Nous travaillons à faire reconnaître la problématique ainsi que les droits des femmes victimes et de leurs enfants. 

7. À quoi ressemble le mode de gestion? 

Le travail en maison est basé sur la collaboration, la confiance, la transparence et la solidarité. Que ce soit lors des échanges de quart de travail, des réunions d’équipe hebdomadaires, des lacs à l’épaule annuels, des comités de travail, l’intervenante est invitée à mettre son expertise au profit de toute l’équipe et à participer aux processus de réflexion et de décision liées aux activités et aux orientations de la maison. Elle est une partie intégrante de la vie associative et s’engage dans les activités de la maison à tous les niveaux. C’est ce qu’on appelle un mode de gestion participative féministe. 

8. Avec qui dois-je m’attendre à travailler? 

En plus de la collaboration avec l’équipe et de l’alliance créée avec les femmes et les enfants qui bénéficient des services, le travail d’intervention implique de collaborer avec de nombreux professionnel.le.s de différents domaines : 

  • Le réseau de la santé et des services sociaux : infirmières, travailleuses sociales, intervenantes de la DPJ, psychologues, etc.  
  • Les acteurs du système de justice : avocat.e.s, agent.e.s de police, procureur.e.s, etc. 
  • Le milieu scolaire : écoles primaires et secondaires, gégeps, CPE, etc. 
  • Le milieu communautaire : centres de femmes, CALACS, CAVAC, organismes d’aide aux personnes immigrantes, aux personnes aînées, aux personnes en situation de handicap, aux personnes LGBTQIA+, maisons de jeunes, organismes en employabilité et réinsertion sociale, etc. 
  • Les organismes en logement : offices d’habitation, comités logement, coopératives, etc. 
9. Y a-t-il des possibilités de formation continue? 

Le travail d’intervenante est riche et complexe. En tant que membres du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, les maisons ont accès à une multitude de formations pour leur équipe. Certaines formations assurent le développement des compétences de base :   

  • Intervention féministe, de la théorie à la pratique 
  • Intervenir auprès des enfants 
  • Travailler en maison, c’est participer à changer le monde 
  • Etc. 

 

D’autres formations visent l’intervention dans des domaines et contextes plus spécifiques :   

  • Intervenir en contexte interculturel 
  • Intervenir auprès des femmes multiéprouvées 
  • Accueil des femmes et des enfants en situation de handicap 
  • Droit criminel, droit de la famille 
  • Traumatismes en contexte de violence conjugale 
  • Etc. 

Un programme riche de développement des compétences (formations, colloques, rassemblements, participation à des projets) est accessible tout au long de la carrière de l’intervenante. 

10. Est-ce possible de s’impliquer pour des changements sociaux?

Travailler en maison, c’est prendre part à un mouvement féministe et à un réseau qui a mené de nombreuses batailles et obtenu des avancées importantes pour les droits des femmes. En plus de s’impliquer dans les luttes menées par le Regroupement, les intervenantes participent à des mobilisations locales et nationales, telles que les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes ou la Journée internationale des droits des femmes. Elles créent des alliances avec d’autres organisations, notamment féministes et communautaires, pour revendiquer le droit à l’égalité des femmes. 

Donner une maison à mes convictions

En rejoignant l’équipe d’une maison d’hébergement, je fais une différence concrète.

ALTERNATIVE POUR ELLES

Rouyn-Noranda

Je contacte cette maison 

ASSISTANCE AUX FEMMES

Montréal

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AUBERGE DE L’AMITIÉ

Roberval

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AUTOUR D’ELLES

Sept-Îles

Je contacte cette maison 

HAVRE DES FEMMES

L’Islet

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HAVRE L’ÉCLAIRCIE

Saint-Georges

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Travailler comme intervenante en maison, c’est de travailler avec une équipe qui devient ta famille, au travers des chips et des bonbons, des éclats de rire, de passion et de conversations crescendo. C’est le plus beau métier du monde, l’expérience d’une vie.
Karel
intervenante
Travailler en maison, c’est avoir l’impression de faire une différence à petite et grande échelle, mais aussi d’apporter de la paix, du réconfort et de la sécurité aux femmes et aux enfants qui transigent dans notre grande maison. C’est très touchant de revoir des femmes et des enfants, quelques mois ou années après leur passage en maison et de voir qu’on les a marquées autant qu’ils nous ont marqués.
Marilie
intervenante
Travailler en maison c’est de t’offrir la possibilité de t’entourer de femmes résilientes, fortes et courageuses. C’est aussi d’avoir cette possibilité d’apprendre d’elles et de s’inspirer de leur force et de leur détermination. C’est de te donner mille et une possibilités de faire une différence dans la vie des femmes et des enfants que tu rencontres. C’est tout un univers unique à découvrir empreint de compassion, d’empathie, d’engagement et de solidarité!
Xuan
intervenante