Aider les femmes à reprendre leur pouvoir, ça m'habite
Un soutien qui
se vit au quotidien
Les piliers de mon intervention
Intervention féministe
L’approche féministe adoptée par nos maisons repose sur un pilier central : le pouvoir d’agir des femmes. L'intervenante crée avec la femme qu'elle accompagne une alliance faite de confiance, de transparence et d'honnêteté. Elles avancent ensemble, pas à pas, dans un rapport d'égale à égale.
Solidarité
En maison d'aide et d'hébergement, les femmes reprennent du pouvoir sur leur vie à travers la solidarité entre femmes. Les maisons encouragent la mise en commun des expériences, les échanges informels et l'entraide. Cela vaut autant pour les femmes qui demandent l'aide des maisons que pour les travailleuses.
Défense de droits
Les maisons œuvrent à la défense des droits des femmes et de leurs enfants, au niveau individuel et collectif. Les intervenantes les informent et les aident à faire valoir leurs droits. Elles favorisent des espaces d'échanges et de revendications, mènent des actions collectives pour réclamer des changements politiques et sociaux.
chaque année
Ma vocation en 10 questions
1. Quel domaine d’études ou d’expertise est demandé?
La plupart du temps, les maisons recherchent des candidates ayant un diplôme d’études collégiales (DEC ou AEC) ou un parcours universitaire dans un domaine d’étude en lien avec la relation d’aide (travail social, éducation spécialisée) ou les sciences sociales. Il est possible de faire reconnaître les années d’expérience en intervention, sans avoir de diplôme dans le domaine.
2. Quels sont les différents postes d’intervention?
Chaque maison organise les postes de façon différente, selon sa taille et les besoins de la population qu’elle dessert. Les postes peuvent être combinés ou partagés entre intervenantes, mais toutes vont contribuer aux tâches liées au milieu de vie. Voici quelques exemples des postes d’intervention les plus courants :
- L’intervenante femme est responsable de l’accueil, de l’hébergement et de l’accompagnement des femmes et enfants hébergés.
- L’intervenante externe soutient les femmes qui n’ont pas besoin d’hébergement et assure les suivis post-hébergement.
- L’intervenante jeunesse accompagne plus spécifiquement des enfants qui sont aussi victimes de la violence conjugale.
- L’intervenante mère-enfant intervient auprès des mères et de leurs enfants, selon leurs besoins, pour favoriser le lien mère-enfant.
- L’intervenante à la sensibilisation met en œuvre des activités de prévention et de sensibilisation à la violence conjugale, dans différents milieux (écoles, organismes communautaires, milieux de travail, etc.). Elle est souvent présente dans les tables de concertation et entretient les relations avec les partenaires.
3. À quel salaire dois-je m’attendre?
Contrairement aux mythes liés au milieu communautaire, les maisons d’aide et d’hébergement offrent des conditions salariales compétitives.
4. Quels sont les horaires de travail?
Une maison d’hébergement fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures par jour, 365 jours par année.
Le travail d’intervention se déroule autant en semaine qu’en fin de semaine, et sur trois quarts de travail : le jour, le soir et la nuit, bien que les tâches varient d’un quart de travail à l’autre.
Chaque maison organise ses horaires de travail différemment mais la grande majorité des postes auront une combinaison des quarts de travail de jour et de soir ainsi que les fins de semaine.
Il y a des postes réguliers avec horaires prédéterminés et des postes sur appel. Un poste régulier est généralement de 35 heures par semaine.
Les travailleuses qui sont sur la liste de rappel d’une maison ont l’occasion de gagner de l’expérience tout en continuant leurs études. Elles ont accès à de la formation continue et ont l’occasion de postuler aux postes ouvrant à l’interne.
5. Quels sont les bénéfices et avantages sociaux?
La plupart des maisons offrent de nombreux bénéfices et avantages sociaux :
- Assurances vie et invalidité
- Assurances médicales et dentaires
- Régime de retraite ou de pension
Le travail en intervention est exigeant et les maisons ont à cœur la santé physique, mentale et psychologique de leur équipe. Ainsi les congés de maladie, les congés personnels et les vacances sont au-delà des minimums prescrits.
6. Quelle est la mission des maisons?
La mission des maisons est de veiller à la sécurité des femmes et des enfants victimes de violence conjugale, ainsi qu’à réduire les conséquences de la violence vécue.
Notre philosophie est basée sur le fait que la violence conjugale est un problème d’ordre social. Nous travaillons à faire reconnaître la problématique ainsi que les droits des femmes victimes et de leurs enfants.
7. À quoi ressemble le mode de gestion?
Le travail en maison est basé sur la collaboration, la confiance, la transparence et la solidarité. Que ce soit lors des échanges de quart de travail, des réunions d’équipe hebdomadaires, des lacs à l’épaule annuels, des comités de travail, l’intervenante est invitée à mettre son expertise au profit de toute l’équipe et à participer aux processus de réflexion et de décision liées aux activités et aux orientations de la maison. Elle est une partie intégrante de la vie associative et s’engage dans les activités de la maison à tous les niveaux. C’est ce qu’on appelle un mode de gestion participative féministe.
8. Avec qui dois-je m’attendre à travailler?
En plus de la collaboration avec l’équipe et de l’alliance créée avec les femmes et les enfants qui bénéficient des services, le travail d’intervention implique de collaborer avec de nombreux professionnel.le.s de différents domaines :
- Le réseau de la santé et des services sociaux : infirmières, travailleuses sociales, intervenantes de la DPJ, psychologues, etc.
- Les acteurs du système de justice : avocat.e.s, agent.e.s de police, procureur.e.s, etc.
- Le milieu scolaire : écoles primaires et secondaires, gégeps, CPE, etc.
- Le milieu communautaire : centres de femmes, CALACS, CAVAC, organismes d’aide aux personnes immigrantes, aux personnes aînées, aux personnes en situation de handicap, aux personnes LGBTQIA+, maisons de jeunes, organismes en employabilité et réinsertion sociale, etc.
- Les organismes en logement : offices d’habitation, comités logement, coopératives, etc.
9. Y a-t-il des possibilités de formation continue?
Le travail d’intervenante est riche et complexe. En tant que membres du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, les maisons ont accès à une multitude de formations pour leur équipe. Certaines formations assurent le développement des compétences de base :
- Intervention féministe, de la théorie à la pratique
- Intervenir auprès des enfants
- Travailler en maison, c’est participer à changer le monde
- Etc.
D’autres formations visent l’intervention dans des domaines et contextes plus spécifiques :
- Intervenir en contexte interculturel
- Intervenir auprès des femmes multiéprouvées
- Accueil des femmes et des enfants en situation de handicap
- Droit criminel, droit de la famille
- Traumatismes en contexte de violence conjugale
- Etc.
Un programme riche de développement des compétences (formations, colloques, rassemblements, participation à des projets) est accessible tout au long de la carrière de l’intervenante.
10. Est-ce possible de s’impliquer pour des changements sociaux?
Travailler en maison, c’est prendre part à un mouvement féministe et à un réseau qui a mené de nombreuses batailles et obtenu des avancées importantes pour les droits des femmes. En plus de s’impliquer dans les luttes menées par le Regroupement, les intervenantes participent à des mobilisations locales et nationales, telles que les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes ou la Journée internationale des droits des femmes. Elles créent des alliances avec d’autres organisations, notamment féministes et communautaires, pour revendiquer le droit à l’égalité des femmes.